Pour la semaine 41 (9 au 15 octobre 2017), 11 provinces et 66 zones de santé sont touchées. 1854 cas de choléra suspects et 26 décès ont été recensés. Cela représente un taux de létalité de 1,4%, légèrement au-dessus du taux de 1% préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé.
Ayant identifié à l’avance les zones où la probabilité d’entrée du choléra au Kasaï était la plus élevée, les équipes du ministère de la Santé se sont positionnées de façon anticipative, dans la localité de Dibaya, le long de la rivière du Kasaï, non loin d’Ilebo. Ainsi, lorsque les premiers cas sont apparus, elles étaient les premières à arriver sur place, bien avant les autres acteurs humanitaires. D’ailleurs, plus d’une semaine après la notification des cas de choléra dans cette localité, les équipes sont toujours les seules présentes à Ilebo pour traiter les patients. Pour le Professeur Didier Bompangue, cela démontre l’efficacité de la riposte.Les équipes du programme continuent à surveiller la situation de l’épidémie de choléra en RDC et à fournir des efforts considérables dans les zones sanctuaires restant en intense activité, plus particulièrement le Nord-Kivu, le Kongo Central et le Haut-Katanga.
Selon le Professeur Bompangue, les actions-clés garantissant l’efficacité de la riposte sont l’identification précoce des zones sanctuaires et sources de contamination, ainsi que le transport rapide des personnes des lieux contaminés vers les lieux de prise en charge. En plus de ces actions fondamentales, le ministère envisage des actions additionnelles telles que la vaccination dans les zones de santé très enclavées et celles avec un faible accès à l’eau comme dans certaines régions du Haut Lomami.
Les provinces dans lesquelles une évolution positive a été constatée sont le Kongo Central (avec la zone de Kimpese), le Haut-Katanga (avec les zones de la partie rurale de Lubumbashi), et surtout le Nord-Kivu. Cependant, la situation reste toujours préoccupante à Kirotshe, Kibua, Nyiragongo, Rutshuru, Mweso, Pinga. La faiblesse des activités communautaires est la principale cause de la persistance et de l'amplification des cas dans ces zones.
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