Épidémie de choléra en Syrie : la situation actuelle

L'épidémie de choléra en Syrie qui a été déclarée en septembre de cette année continue de se propager dans tout le pays (1). Des cas suspects de choléra ont été signalés dans les 14 gouvernorats (2).

Entre septembre et le 19 novembre, un total de 46 409 cas suspects de choléra a été signalé, dont 97 décès (taux de létalité : 0,2 %). Depuis le début de l'épidémie, les gouvernorats de Dier Ez Zor, Raqqa, Alep et Idleb ont rapporté un total de 43 959 cas suspects (représentant respectivement 39 %, 23 %, 17 % et 16 % de tous les cas suspects). Au cours des dernières semaines (du 7 au 20 novembre), ces quatre gouvernorats ont continué à être parmi les plus touchés : Dier Ez Zor (1 951 cas), Raqqa (1 718 cas), Alep (1 836 cas) et Idleb (2 431 cas) (3).

Des camps de personnes déplacées surpeuplés à travers la Syrie ont également signalé des cas suspects de choléra. Un total de 2 879 cas suspects et deux décès ont été signalés dans des camps de personnes déplacées dans le nord-est et le nord-ouest de la Syrie (3), la majorité ayant été signalée dans les camps du nord-ouest de la Syrie (2).

L'épidémie de choléra est alimentée par un manque d'accès à l'eau potable dû à la sécheresse et aux infrastructures endommagées. Le niveau d'eau de l'Euphrate a continué à baisser, ce qui a un impact sur l'approvisionnement en électricité ainsi que sur la qualité, la production et la distribution de l'eau (4). L'épidémie est également aggravée par l'accès limité à des installations sanitaires et à des soins de santé adéquats (5) ainsi que par les déplacements de population dus au conflit en cours (6).

Parmi les interventions prises pour répondre à l'épidémie, une campagne de vaccination orale contre le choléra doit intervenir en décembre (3).