Vers la fin de l’épidémie du cholera à Kinshasa

Dans la continuité de l'épidémie de choléra de 2017 en République Démocratique du Congo, le nombre de cas a considérablement diminué à Kinshasa depuis que l'épidémie a atteint son point culminant dans la capitale le 5 janvier 2018.

Image satellite de Kinshasa et Brazzaville
Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=157466
Du 29 janvier au 4 février 2018 (semaine 5), un total de 59 cas a été rapporté à Kinshasa, une tendance à la baisse par rapport aux semaines précédentes (semaine 4 : 116 cas, semaine 3 : 166 cas, semaine 2 : 189 cas). De plus, aucun décès du choléra n'est survenu au cours de la semaine 5. La majorité de ces cas ont été signalés dans les zones de santé de Limete (31 cas), Kingabwa (4 cas), Binza Météo (5 cas), Masina 1 (3 cas) et Bumbu (4 cas).
 
Les foyers principaux dans la capitale ont été rapidement maîtrisés. Le Professeur Bompangue a noté que la réduction significative du nombre de décès est grâce aux « actions menées sur le terrain, plus particulièrement la sensibilisation par le porte-à-porte et la mise en place des points de chloration communautaires". Le 6 février, l'UTC du Camp Luka dans la zone de santé de Binza Météo n'a signalé que deux nouvelles admissions.
 
L'épicentre du choléra actuel dans la ville est situé dans le quartier de Pakadjuma (Industrial III, dans la Zone de santé de Limete). Début février, le PNECHOL-MD (Programme national d’élimination du choléra et des autres maladies diarrhéiques) a commencé à installer dix bladers d'eau données par la fondation Veolia pour contrôler rapidement l'épidémie. La Regideso se charge du remplissage quotidien de ces bladers avec leurs camions citerne, grâce aux fonds fournis par le ministère de la Santé.
 
Les équipes d'intervention continuent d'effectuer la chloration et la sensibilisation, la distribution de la chimioprophylaxie aux personnes qui ont été en contact avec les malades, ainsi que l'investigation systématique des nouveaux cas afin d’ajuster les actions communautaires. Des échantillons biologiques de tous les cas suspects sont systématiquement testés pour confirmer les cas de choléra résiduels et surveiller la fin de l’épidémie à Kinshasa.