L'épidémie de choléra continue au Sud-Soudan

En mars, une épidémie de choléra a été signalée au Sud-Soudan, avec des cas à Bentiu (qui abrite les personnes déplacées), puis à Rubkona Town, dans le comté de Rubkona, dans l'État d'Unity (1,2). Un total de 314 cas de choléra et un décès ont été signalés (jusqu'au 7 août 2022). La majorité des cas a été signalée en mai (30,3%, 95 cas) et en juin (34,4%, 108 cas) (3). La plupart des cas (88,9 %) a été répertoriée dans le camp de déplacés de Bentiu, tandis que 35 (11,1 %) provenaient de 3 endroits situés en dehors du camp : la ville de Rubkona (28 cas), la ville de Bentiu (6 cas) et Roriak (1 cas). Les femmes représentent 60,8% des cas signalés, et les enfants âgés de 0 à 4 ans constituent la tranche d'âge la plus touchée (35,7% des cas) (3).

Au cours de la semaine 31 (se terminant le 7 août 2022), 9 nouveaux cas ont été signalés, dont 8 provenaient du camp de Bentiu et 1 de la ville de Rubkona. La réduction observée du nombre de cas de la semaine 25 à la semaine 31 doit cependant être interprétée avec prudence, car la plupart des sites de déclaration n'ont pas fait de déclaration pendant ces semaines (3).

Une étude récente menée par UNICEF évaluant la dynamique du choléra au Sud-Soudan a révélé que les foyers de choléra étaient situés dans les grandes villes qui accueillent de grands camps de déplacés internes, le long de la frontière avec l'Ouganda et le Kenya, et dans le Sudd Swamp, le long du Nil. Pendant l'épidémie en 2016-2017, les foyers de choléra ont fortement touché les communautés déplacées et d'accueil dans le Sudd Swamp. En effet, le comté de Rubkona a été identifié comme un point chaud du choléra caractérisé par des épidémies de longue durée (4).

Pour mettre fin à l'épidémie en cours et empêcher la propagation du choléra à d'autres comtés à risque, il est urgent de combler les lacunes en matière de surveillance, de gestion des cas, d'engagement communautaire, d'eau, d'assainissement et d'hygiène (2)